Pour contrôler la carbonisation et que le bois se consume lentement, il est indispensable que la meule reçoive une couverture la plus étanche possible.
Beaucoup de charbonniers se contentaient d’une enveloppe constituée de mousses, de feuilles et de terre, mais mon père a toujours préféré une couverture plus élaborée qui assurait une meilleure étanchéité.
C’est dans les sous-bois dénués de grosses végétations que mes parents coupaient de grandes mottes d’une dizaine de centimètres d’épaisseur. Bien que constituées de terre légère, ces mottes avaient suffisamment de consistance, par l’enchevêtrement des racines et des feuilles, pour être manipulées et vigoureusement plaquées sur le bois sans se casser.
Les mottes sont plaquées sur le bois en commençant par la base, avec un recouvrement de l’ordre du tiers de leurs surfaces. C’est environ 140 mottes qui auront été nécessaire pour couvrir cette meule.
Pour réduire au maximum les prises d’air, mon père recouvre les mottes avec de la terre. Cette terre avait été préalablement stockée autour de l’emplacement de la meule.
A l’aide de son pic-tan (en breton tan=feu), mon père fait, en partie basse, une première rangée de trous de tirage espacés d’un quarantaine de centimètres. Il en fera d’autres plus haut après la mise en feu.
Pendant que ma mère prépare le feu qui servira à l’allumage, mon père a stocké sur la meule les deux sacs de charbon pour l’alimenter.
On remarque, la motte amovible plus épaisse qui coiffe la cheminée.
Mon père a versé dans la cheminée du charbon sur une hauteur d’environ vingt centimètres puis une à deux pelletées de braises. Dès que le charbon est bien embrasé il remplit la cheminée avec du charbon.
Pendant les douze premières heures et environ toutes les deux heures mon père rajoute du charbon pour maintenir pleine la cheminée afin que le feu atteigne le haut.
Le feu est arrivé tout en haut, on le voit à la fumée qui s’échappe pas les interstices des mottes.
Mon père monte une dernière fois sur la meule en faisant encore plus attention que d’habitude car le bois commence à être fragilisé. Même si elle n’a aucune utilité il prend toujours sa pelle munie d’un long manche qui lui servira d’appui au cas où il s’enfoncerait un peu dans la meule. A ma connaissance, cette mésaventure ne lui est jamais arrivée.
Il bouche alors définitivement le trou de la cheminée par une ou deux grosses mottes qu’il tasse avec son pied pour bien assurer l’étanchéité.
Maintenant la phase de la carbonisation va pouvoir commencer !
A suivre, la carbonisation…
je n’en reviens pas de cette quantité de bois qu’il fallait apporter et ranger minutieusement pour monter cette meule .ce n’est plus maintenant qu’on ferait ce genre de travail . quel courage .
un art qui risque de disparaître avec le temps ,hélas .belle description jeudissime
S’enfoncer dans la meule !!!!! ça fait peur. Reportage passionnant surtout pour ceux qui, comme moi, n’avait aucune idée de la façon dont ça se passait.
A ce stade de la carbonisation, le risque n’était pas énorme, mais il fallait quand même mieux prendre toutes les précautions.
Bonjour
Maintenant je comprends mieux ,le prix d’ un sac de charbon de bois.
J’ attends la suite avec impatience.
Jean-Paul
Grand dieu ! quel travail avec sa part de dangerosité !
Bonne journée – bisous
Monelle
J’attends la carbonisation avec impatience. C’est un métier dangereux notamment dans cette phase que tu nous présentes aujourd’hui. Bises
Jamais je n’aurais imaginé ça !!! Quel travail. Le réussir parfaitement demande une longue pratique et un grand courage.
C’est un bel hommage que tu rends à ton père et à tous ceux qui ont exercé ce travail avant lui et lui ont transmis leur savoir-faire.
Merci Joseph et bonne journée.
Bonjour Joseph
Quel beau reportage sur un métier qui disparaît comme bien d’autres
Belle suite sur ce travail fait en famille. Et quel courage pour faire bien.
Bises
Bonjour ,quel travail ,et dangereux si les conditions n’étaient pas réunies…ton père travaillait dur ,et certainement ne gagnait pas grand ‘chose…il fallait aimer son métier …c’est bien d’avoir pris ses photos pour montrer aux jeunes ,le travail des anciens..
bonne journée.
Travail minutieux et dangereux quand le bois se fragilise.Ton père ne devait pas peser lourd et il savait où mettre les pieds avec l’habitude.La dernière photo me fout la trouille.Je me demande quelle quantité de charbon on pouvait récolter après un travail aussi long?Je le saurai plus tard,je sais. 😉
Bon jeudi.
Un savoir faire en danger à mon avis
A bientôt
Ce n’est pas un travail d’amateur, il faut une solide expérience. Merci de nous faire partager.
Je suis l’évolution de ce beau travail comme un merveilleux feuilleton ! Quel beau travail ! tout un art et de la patience pour faire ce bel échafaudage ! A demain pour la suite .
Bonne soirée Joseph .
bonsoir joseph quel beau travail que faisaient tes parents. Je n’avais jamais vu çà il en faut de la patience j’attend la suite avec impatience merci de faire découvrir ce beau métier hélàs un peu perdu de vue maintenant belles photos bises MA
Bonsoir Joseph,
Quel boulot, c’est impressionnant ! et tes photos sont superbes, un vrai plaisir que de passer chez toi.
Passe une bonne soirée, amitié, bises, Véronique
Kikou Joseph,
Se sont bien belles et agréables photographies, quel travail pour faire du charbon de bois et un métier quand même dangereux,avec cette meule brûlante,un travail de pro…
chapeau à tes parents.
Je te souhaite une bonne et agréable soirée,gros bisous.
Merci Mimi,
Il faut quand même relativiser le danger, je n’ai jamais vu mes parents se blesser ou se brûler pendant la fabrication de charbon de bois.
Bonne soirée à toi également
Merci du partage
Je craignais effectivement un « chute » dans la meule ; prudence !!
Bonne soirée, Joseph.
Bonsoir Joseph,
Je ne me rendais pas compte du travail énorme que cela pouvait représenter, tes parents avaient un temps de préparation très important, je n’en reviens pas!
Bonne soirée, bises de Mireille du Sablon
Bonsoir Joseph, un travail dangereux et très dure, je découvre au fil de tes articles ce métier que je ne connaissait pas du tout, merci bonne soirée
quel boulot … je me demande s’il y avait bcp de personnes à faire ce travail ? ça parait si loin cette époque ; c’est là qu’on voit comment tout va vite et comment tout se perd aussi !
merci Joseph, c’est vraiment très intéressant. Mes parents regardent maintenant tes articles et j’ai même appris que mon grand père avait travaillé comme charbonnier du côté de Bressuire, il y a bien longtemps … et tout ça grace à toi et à tes articles. Bonne soirée à toi et ton épouse.
Cela me fait plaisir que ce reportage te plaise ainsi qu’à tes parents. Heureux également que cela t’ait permis de découvrir que tu avais un charbonnier comme ancêtre.
Amitiés
tes parents n’avaient pas peur de la tâche, pourtant ils ne semblaient plus très jeunes sur ces photos, des gens qui aiment ainsi leur travail, qui ne comptent ni effort ni temps, ça n’existe presque plus !!
vraiment des gens courageux et fiers de leur métier, quand je vois que certains ont droit à des médailles, des décorations, eux vraiment la mérite !!
bonne soirée
Il faut relativiser, ce n’était en rien un travail de force. Lorsqu’à cette époque mes parents fabriquaient du charbon de bois, c’était vraiment par plaisir. Ils étaient déjà à la retraite depuis quelques années et chaque été ils partaient à la forêt de Boblaye pour faire tranquillement une ou deux fournées de charbon. Pendant cette période ils recevaient assez souvent des amis ou visiteurs.
bonjour, c’est passionnant, et tes photos sont magnifiques; je te souhaite une bonne soirée bisous
Un très beau travail minutieux ! cela me rappelle le mode de fonctionnement de mon père en temps qu’ébéniste , menuisier à une époque puis technicien en agencement sur sa fin de carrière ! – Très bel hommage !
Bonne fin de journée
Une fois de plus, je suis super impressionné.
Merci Joseph pour toutes ces infos.
Quel plaisir de suivre les « péripéties » de tes parents.
Vraiment intéressant et très bien illustré ce reportage.
Que c’est passionnant , tu racontes vraiment bien, tes photos sont belles.J’aurais eu peur qu’il tombe dans la cheminée . Maintenant quand je me sers du charbon de bois, je pense à tes parents.
Belle soirée Joseph
Finalement je remarque que comme dans beaucoup de métiers les ‘maîtres’ ont leur petit secret de savoir faire!
Un bel hommage à tes parents.