Comme beaucoup de gamins je rêvais dans les années cinquante de faire un jour le Tour de France. Il est vrai que dans mon entourage on parlait beaucoup vélo.
J’habitais en Bretagne en face de la maison de Dédé, coureur cycliste amateur, et le dimanche, avec mon père, nous allions le voir courir, il m’arrivait parfois de suivre l’épreuve dans la voiture du « directeur de course ».
Pendant le Tour de France, j’étais chargé d’écouter Georges Briquet à la radio pour faire le compte-rendu de l’étape. Le soir, sur le pas de la porte, nous refaisions l’étape du jour, avec Dédé, mon père et quelques voisins.
Les champions de cette époque s’appelaient Coppi, Kubler, Koblet, Bobet, Anquetil, Gaul … sans oublier nos régionaux, Jean Malléjac et François Mahé.Déjà à l’époque je rêvais d’imiter Charly Gaul, mon coureur préféré, et de franchir seul en tête les cols mythiques du Tour.
Une fois le Tour terminé, j’attendais avec impatience « le Miroir du Tour », édité par « Miroir Sprint », pour lire les faits marquants des étapes et surtout pour voir les photos des champions en pleine action. Je regrette aujourd’hui de n’avoir pas conservé ces revues.
Je n’ai eu mon premier « vélo de course » qu’à trente cinq ans. Depuis longtemps j’avais abandonné toute idée de compétition. Alors je me suis tourné tout naturellement vers le cyclotourisme, les randonnées au long cours et la « chasse aux cols » (je vous en parlerai plus tard). Pour autant, j’ai continué à m’intéresser au cyclisme professionnel et plus particulièrement au Tour.