Cahors, pont Louis-Philippe
Étiquette : pont
Le pont du Diable
Après le pont Valentré et celui de la Madeleine, voici un autre qui selon la légende serait encore l’oeuvre du Diable. Il est situé à la fin des gorges de l’Hérault près de Saint-Guilhem-le-Désert.
Le pont du Diable à Aniane, Hérault (juin 2008)
Vieux de plus de mille ans et construit par les moines bénédictins, c’est un des plus anciens ponts romans de France. Ce pont doit son nom à une ancienne légende qui prétendait que le diable, déguisé en bouc noir, venait défaire chaque nuit ce que les moines construisaient durant la journée. Pour pouvoir achever l’ouvrage, Saint Guilhem passa un accord avec Satan qui s’engageait à terminer le pont en contre-partie de l’âme de la première créature qui passerait dessus. Lorsque la construction fut achevée, Guilhem sortit un os de sa poche et le lança de l’autre côté du pont. Le chien qui se tenait à ses côtés traversa le premier le pont. Dupé et dépité, le Diable se jeta dans les eaux de l’Hérault et y creusa le gouffre noir.
Le pont Valentré
Parmi « les ponts du diable » il y a bien sûr le célèbre Pont Valenté de Cahors. Chef d’œuvre du 14e siècle, il est considéré comme l’un des plus beaux ponts fortifiés d’Europe.
Il est quasiment impossible de photographier les trois tours du pont-Valentré à partir de la rive droite du Lot, même avec un grand angle de 18mnn (equiv.28mn). Pour cette photo, j’ai pris trois photos cadrées verticalement que j’ai assemblées manuellement.
Cahors, Pont Valentré (avril 2011, assemblage de trois photos)
La légende du Pont Valentré
Exaspéré par la lenteur des travaux, l’architecte signe un pacte avec Satan. Selon les termes de ce contrat, le diable s’engage à aider l’architecte et à obéir à toutes ses demandes, en contre-partie l’architecte abandonnera son âme au diable.
Avec l’aide du diable, le pont s’élève rapidement, les travaux sont presque achevés, le contrat arrive à son terme. Pour sauver son âme, car il ne tient pas à finir ses jours en enfer, l’architecte demande au diable d’aller chercher de l’eau, avec un crible et de la porter aux maçons pour confectionner le mortier de chaux. Le diable dépité tenta quand même l’expérience mais après plusieurs essais, il revint naturellement bredouille, jamais un crible n’a pu garder de l’eau. Décidé à se venger d’avoir perdu son marché, le diable vint chaque nuit enlever la dernière pierre de la tour centrale qui demeura inachevée. En 1879, lors de la restauration du pont, l’architecte Paul Gout immortalise cette légende avec une pierre sculptée à l’effigie du diable qui depuis, reste désespérément accroché, les doigts prisonniers de la pierre.