« Sortir de chez soi avec tout son bien dans une ou deux sacoches, mettre ses gants, s’asseoir sur la selle, poser le pied sur la pédale, regarder le ciel et partir. Le cyclotourisme, c’est cela. C’est la liberté d’aller là où l’on veut, par les chemins que l’on aime, à la vitesse que l’on supporte, dans le temps que l’on s’est donné, avec les amis que l’on s’est choisis.
C’est la plaine aux vents contraires ou amicaux. C’est la forêt, la campagne, les gorges. C’est la montagne que l’on grignote mètre par mètre, le col que l’on grimpe lacet par lacet avec, au sommet, la double récompense d’un panorama bien gagné et d’une descente bienvenue. C’est le soleil. C’est aussi parfois, le vent, la pluie, la grêle, l’orage, le froid, la canicule, la crevaison, la panne, cases pénalisantes du jeu de l’oie géant qu’on parcourt en bottes de sept lieues; mais aussi le plaisir d’en venir à bout et de s’opiniâtrer contre les défis sans lesquels le bonheur n’est jamais que du plaisir. C’est, à volonté, la flânerie, la promenade, l’excursion, la randonnée, le raid. C’est la recherche, sur la carte, de la route inconnue, du site inexploré, le risque du raccourci qui rallonge, du sentier à décourager un mulet et de la route forestière « toute-en-descente-promis-juré! » et qui monte pendant dix kilomètres. C’est l’aventure. Pas la grande aventure peut-être, mais la découverte à chaque instant des choses, des gens et de soi. C’est en tout cas autre chose que de bronzer sa viande immobile des heures entières sur des plages surpeuplées. C’est autre chose aussi, l’âge de la retraite venue, que de se lamenter, du fond d’une chaise longue, de n’avoir plus vingt ans. C’est le sang qui circule, le poumon qui s’aère, le cœur qui s’affermit, le muscle qui se forme et l’équilibre qui s’acquiert.
Le cyclotourisme, c’est la joie du corps et de l’esprit, la perplexité des gérontologues et le désespoir des pharmaciens ». Jacques Faizant
Texte et dessins parus dans la Revue Cyclotourisme – FFCT n° 545 mars 2006
Jacques Faizant a fait ces dessins lors de sa participation à la semaine Fédérale de Gourdan-Polignan (31)
Étiquette : vélo
A chacun sa monture !
Rencontre en lisière de la forêt du Puy, 53 Ruillé-Froid-Fonds (diapo avril 1982)
Avril 1982, au petit matin je partais avec mes amis mayennais du Cyclo Bazouges pour une randonnée de 150 km à vélo. Nous sortions de la forêt du Puy lorsque j’ai vu arriver ces chevaux, j’ai juste eu le temps de sortir mon Minox de la poche arrière de mon maillot et de prendre cette photo tout en roulant.
A vélo vers Compostelle – ( 14 )
Vendredi 9 juin 2000 – Santiago de Compostela
Après le petit déjeuner au self, copieux et pas cher, c’est sous la pluie que nous descendons à Santiago, terme du pèlerinage.
Juste à coté de La chapelle San Lazaro, José crève. Après la réparation, nous galérons pour trouver la route pour nous rendre à la cathédrale. Un panneau de signalisation a du nous échapper. Les rocades et les ronds-points ne sont déjà pas faciles à négocier à vélo, alors quand on ne connaît pas sa direction !!
Finalement nous arrivons devant la cathédrale. Moment d’émotion !
Cathédrale, autel et reliquaire de Saint-Jacques-de-Compostelle
Nous parquons les vélos sous les arcades de l’hôtel de ville pour aller à pied à l’accueil du pèlerin, situé rua del Villar et recevoir notre Compostela rédigée, comme il se doit, en latin.
Ensuite nous faisons nos visites à Saint-Jacques à l’intérieur de la cathédrale, défilé derrière le maître hôtel, avec les pèlerins, pour toucher le dos de sa statue et dans la crypte pour voir son reliquaire.
A midi nous assistons, en compagnie des 200 pèlerins qui arrivent chaque jour à Compostelle, à la messe chantée en latin avec en final un « Botafumeiro » (énorme encensoir d’argent suspendu) que huit personnes vêtues de rouge projettent à travers le transept à une hauteur proche de la voûte. C’est spectaculaire ! Ainsi s’achève ce pèlerinage que nous avions en tête depuis quelques années.
Un seul regret, cela a été trop rapide. Nous nous promettons de le refaire à pied, lorsque José sera à la retraite et que nous disposerons de plus de temps.
Retour au Monte do Gozo, déjeuner rapide au self et direction l’aéroport pour prendre possession de la voiture de location. Nous prenons la route vers 16h30, arrêt à l’hôtel peu avant Santander. Nuit écourtée, départ à 5h00. Changement de voiture à l’aéroport de Biarritz et arrivée à Cahors vers 16h30 après environ 1100 kilomètres de voiture.
En 2000, nous avons fait en treize étapes à vélo, le chemin de Saint-Jacques de Compostelle à partir du Puy-En-Velay.
Extraits du carnet de route, tenu chaque soir par Marie-Noëlle.
Soyez indulgents pour la rédaction qui est parfois en style télégraphique et pour la qualité des photos qui sont, à part quelques rares exceptions, des scans de diapositives.