Jeudi 8 juin 2000 – Samos / Monte do Gozo, Santiago de Compostela – 130 km
Le lever n’est pas trop matinal. Le « moine de service » n’ouvrira le garage où sont nos vélos qu’entre 7h-7h30. La route est très pénible à cause du vent et ça n’arrête pas de monter et de descendre.
Tout en haut de Sarria, au couvent de la Madeleine, un moine blanc de l’ordre de la Merci, tamponne la créanciale mais de mauvaise grâce, semble-t-il.
Les horaires d’ouverture de plusieurs églises sont très variables – ouvertes vers 10h-10h30 elles sont souvent fermées entre 13h-16h00, parfois il nous est difficile d’avoir les fameux sellos (timbres) sur la créanciale.
Tout au long du chemin jusqu’à Melide, où José a oublié un de ses bidons, nous jouons à « cours après moi que je te rattrape » avec un hollandais à vélo qui avait passé la nuit à Samos et qui parlait bien notre langue ainsi qu’avec les cyclos français (avec voiture suiveuse) partis d’Avignon et rencontrés lors de leur journée de repos à Saint-Jean-Pied-de-Port. Ils nous ont donc pris un jour sur le « Camino Frances » puisque nous arrivons ensemble à St-Jacques.
A Portomarin, la construction d’un barrage a nécessité le « déménagement », pierre par pierre, de l’église du 12° siècle. Elle a été reconstruite sur la hauteur. Assez de bosses pour aujourd’hui nous ne monterons pas pour la visiter !
Horreo de Galice (grenier à céréales)
Les eucalyptus font leur apparition dans le paysage. C’est vraiment la Galice avec également les horreos (greniers à céréales).Une petite route, en mauvais état, qui passe par Ventas et Ligonde nous permet de voir un calvaire ressemblant comme un frère aux calvaires bretons. On est en pays celte !
A Palas del Rei, ce sera la pause déjeuner: achats au supermarché et casse-croûte à la terrasse d’un bar.Après Melide, ça continue de monter et de descendre. Les vallées creusées par les rios sont profondes. Le vent souffle toujours ! A Arzua, l’hospitalero de l’alberghe nous fait visiter l’église.
Puis nous arrivons sur les hauteurs de Saint-Jacques de Compostelle.
A Lavacolla nous faisons un petit détour par l’aéroport pour organiser notre retour de demain vers Cahors. Compte tenu du niveau de notre espagnol, nous discutons en anglais, pour nous entendre dire qu’il n’y a pas d’avion Ibéria pour Toulouse. Nous nous rabattons sur la solution location de voiture d’Europcar, nous aurons une mégane pour le trajet Santiago-Irun. Nous sommes rassurés.
Après avoir jeté un œil en passant sur le monument Jean-Paul II, nous allons ensuite faire notre dernière nuit-étape au Monte do Gozo (Mont de la Joie) dans le grand complexe qui accueille les pèlerins.
C’est une succession d’hébergements qui a presque allure d’un camp de concentration.
Nous dînons au self, très bien !
Ce n’est que demain matin que nous ferons la petite dizaine de kilomètres qui nous mènera à la cathédrale, terme de notre voyage.
En 2000, nous avons fait en treize étapes à vélo, le chemin de Saint-Jacques de Compostelle à partir du Puy-En-Velay.
Extraits du carnet de route, tenu chaque soir par Marie-Noëlle.
Soyez indulgents pour la rédaction qui est parfois en style télégraphique et pour la qualité des photos qui sont, à part quelques rares exceptions, des scans de diapositives.